Quel est l’index glycémique du miel ?

Le miel, l’un des produits issus de la ruche des abeilles est un aliment dont les effets et les vertues sont connus depuis la nuit des temps. Nectar précieux, toutes les cultures du monde l’ont utilisé et continuent de l’utiliser dans leur quotidien.

Les miels sont des aliments riches en caractères intrinsèques qui leur sont conférés directement par la ou les plantes qui ont servi de source à nos abeilles. Il existe donc plusieurs types de miel classés selon plusieurs critères dont l’origine géographique, la saison de leur récolte ou selon leurs sources florales (les nectars qui sont rentrés dans leur composition c’est-à-dire les fleurs butinées par les abeilles) et autres critères dont leur indice glycémique.

Notre intérêt se porte aujourd’hui sur l’indice glycémique des miels et leur importance.

Qu’est-ce-que l’indice glycémique ?

L’indice glycémique ou l’index glycémique (IG) est une indication permettant de déterminer l’impact d’un aliment contenant du glucide sur le plasma sanguin les deux premières heures après sa consommation.

Cet impact s’exprime par la fluctuation du taux de glucose ou de la glycémie, créé par l’ingestion de cet aliment dans l’organisme. L’indice glycémique permet de déterminer le temps nécessaire à un aliment contenant des glucides pour être absorbé par le sang.

Tout aliment possède un indice glycémique. L’indice glycémique ou l’index glycémique (IG) varie entre 0 et 115. Les aliments à haute indice sont dangereux pour l’organisme dans le sens où ils sont responsables du surpoids, des maladies cardiovasculaires et même diabète. C’est pour cela il est recommandé par les médecins ainsi que les diététiciens de consommer les aliments à faible indice glycémique.

Les aliments à faible indice sont également conseillés car il est préférable que l’organisme absorbe lentement et progressivement le sucre pour favoriser son assimilation. Cela permet d’éviter une augmentation brutale du taux de glucose dans le sang qui est souvent une cause de diabète et d’autres maladies graves ainsi que des accidents vasculaires comme l’infarctus du myocarde.

Ces aliments sont mieux tolérés par les diabétiques car ils n’ont presque ou n’ont pas d’impact sur la glycémie du diabétique et peuvent même contribuer à lutter à la longue contre l’hyperglycémie ou l’hypoglycémie dont souffrent les diabétiques. Aussi, ils se transforment moins vite en graisse, empêchant ainsi le surpoids,  l’obésité ou la complication des symptômes liés au diabète. Ils donnent plus d’énergie et permettent sa conservation pour une durée plus longue, empêchant la fatigue.

Quelle est l’indice glycémique du miel ?

Le miel est un nectar sucré produit par les abeilles mellifères à partir du nectar des fleurs qu’elles butinent et qu’elles transforment en miel par combinaison d’enzymes présents dans leurs entrailles. De ce fait, il est considéré comme un édulcorant car il permet de sucrer de manière générale.

Il est essentiellement composé de sucres (10 à 15 sucres selon le miel) qui constituent majoritairement près de 80% ou plus de la matière sèche du miel et moyennement de 10 à 20% d’eau selon le miel.

Les principaux sucres dans le miel sont le glucose et le fructose, parfois le saccharose. On peut observer jusqu’à 80% pour le miel de nectar et jusqu’à 60% pour le miel de miellat. La teneur en sucre varie selon les types de miel , ce qui fait que tous les miels n’ont pas les mêmes index glycémiques. L’indice glycémique du miel est déterminé selon le taux de glucose du miel. Si le taux de glucose du miel est de 50% par exemple,  son indice glycémique est alors de 50.

En effet, les sucres contenus dans le miel sont responsables de la cristallisation de ce dernier. La cristallisation est la réaction de solidification de sucres (principalement le glucose) qui s’agglutinent, formant ainsi des cristaux fins ou gros, grossiers ou homogènes rendant le miel pâteux ou très solide.

Cette cristallisation permet d’évaluer ou d’estimer physiquement également si un miel a un haut ou un faible indice glycémique. Plus le miel se solidifie, plus l’indice glycémique est forte. La solidification du miel montre qu’il est riche en glucose car un miel qui possède un taux élevé de fructose et un faible taux de glucose cristallise moins vite ou reste liquide.

Le taux de glucose et le taux de fructose varient en fonction du miel. C’est cette variation qui détermine la cristallisation.  On passe par un système de rapport glucose/fructose pour exprimer le pouvoir cristallisant du miel.

  • Si le rapport fructose/glucose est inférieur à 1,05, la cristallisation sera rapide. Donc le miel va vite se solidifier ou devenir pâteux comme dans le cas du miel de forêt, du miel de colza.
  • Si le rapport fructose/glucose est supérieur à 1,45, la cristallisation sera très  lente. Et Donc le miel restera longtemps liquide, comme dans le cas du miel d’acacia, du miel de bruyère.
  • Si le rapport fructose/glucose oscille entre 1,05 et 1,45, la cristallisation sera lente. donc le miel restera moins longtemps liquide et sera onctueux.

L’indice glycémique des miels peut varier entre 50 et 70 même si en moyenne elle est estimée à 55. Il est démontré que les miels à faible indice glycémique ou IG favorisent la perte de poids. Cependant, il existe des miels qui ont un indice glycémique inférieur à 50 et d’autres qui ont un indice glycémique supérieur à 70.

Le miel et le diabète

Les diabétiques sont les personnes souffrant du diabète. Le diabète se caractérise par une hyperglycémie c’est-à-dire une forte glycémie exprimé par un taux élevé de sucre dans le sang. Ceci est causé par le fait que le diabétique, selon le niveau ou le type de diabète, n’assimile pas ou assimile mal le glucose dans le sang. Ce qui entraîne une accumulation dans le sang faisant augmenter la glycémie.

En effet, à jeun, le taux de sucre dans le sang est constant. Lors d’un repas, le taux de sucre augmente dans le sang, ce qui sert de sonnette d’alarme pour le pancréas. Les glucides présents dans le repas sont transformés en glucose arrivé dans l’organisme.

Suite à l’alarme, les cellules pancréatiques sécrètent de l’insuline qui favorisera la pénétration du glucose dans toutes les cellules de l’organisme car il sert de carburant au bon fonctionnement des organes.

Aussi, ce glucose sera transformé en énergie et stocké dans le foie pour être utilisée en cas de baisse de glycémie ou d’énergie dans le corps comme la fatigue. Dans l’hypothèse d’un bon fonctionnement de l’organisme, tout ce protocole permet de maintenir le taux de glycémie constant dans le sang.

Mais dans la situation du diabète, ce mécanisme est interrompu et empêche le taux de glycémie d’être à la normale. On peut-être ainsi en hypoglycémie ou en hyperglycémie. De ce fait, pour éviter des complications, les diabétiques doivent surveiller leur alimentation et proscrire le sucre.

C’est dans cet objectif que l’alternative au sucre recommandé par les diététiciens et les nutritionnistes aux diabétiques surtout pour les personnes souffrant du diabète de type 2 est le miel.

Le miel n’étant pas que du sucre, les miels à faible IG sont recommandés car ils augmentent moins le taux de glycémie dans le sang. En dehors des glucides, le miel est riche en calories, en potassium, en prébiotique, en vitamines et en antioxydants.

Choisir son miel selon les indices glycémiques

Bien choisir son miel est très important pour la santé surtout si vous avez l’habitude de surveiller ce que vous consommez pour éviter de tomber malade ou vous souffrez d’une quelconque maladie nécessitant un traitement comme le diabète par exemple ou autre, et même si vous êtes dans une optique de régime alimentaire, ou si vous êtes sportif.

Il existe des miels à haute indice glycémique, à moyenne indice glycémique et les miels à faible indice glycémique. Voici quelques miels et leur indice glycémique:

Les miels monofloraux sont plus souvent faibles en glucose comparativement aux miels polyfloraux. Leur consommation empêche un pic du taux de glycémie dans le sang et donc une augmentation de la production d’insuline.

Les expériences ont montré que, consommer un miel de qualité à bonne indice au quotidien, peut rétablir la glycémie des diabétiques de type 2 à la normale, ainsi que pour ceux souffrant d’hypoglycémie. Il sert également à renforcer le système immunitaire,  augmenter la vitalité et l’énergie des sportifs ainsi que des malades. Il existe pleins de bienfaits qu’on ne peut citer ici, sans oublier leur pouvoir biostatique sur l’organisme.

Cependant, privilégier les miels bruts, bio dont les sources sont connues comme ceux provenant directement d’apiculteurs de confiance. Par la même occasion, évitez les miels des grandes surfaces car ce sont pour la plupart, des miels manipulés, mélangés, pasteurisés qui ont été dénaturés ou agressés sauf si les informations relatives au miel sont clairement écrites sur le pot.

Les études ont démontré qu’il est préférable de privilégier les miels monofloraux possédant un taux élevé en fructose car ils sont facilement plus assimilables, le fructose n’ayant besoin d’aucune substance dans l’organisme pour être absorbé.

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